Synopsis: Cette saison finale suit Jack Ryan dans sa mission la plus dangereuse à ce jour. En tant que nouveau directeur adjoint intérimaire de la CIA, Jack est chargé d’enquêter sur la corruption qui œuvre en interne et découvre une série d'opérations secrètes et suspectes, qui pourraient exposer la vulnérabilité du pays. Jack est alors confronté à une réalité bien pire - la convergence d'un cartel de la drogue avec une organisation terroriste - révélant une conspiration bien plus proche qu'il ne l’imagine…

Créateurs: Carlton Cuse et Graham Roland, d'après les romans de Tom Clancy

Année: 2018-2023

Distribution:
John Krasinski : Jack Ryan
Wendell Pierce : James Greer
Michael Kelly : Mike November
Abbie Cornish : Cathy Mueller
Michael Peña : Doming Chavez
Louis Ozawa Changchien : Chao Fah Sein

Et voilà. La série Jack Ryan a touché à sa fin. Avec une saison 4 de 6 épisodes balancés deux par deux sur Amazon Prime en toute discrétion, on se doute que la plateforme de streaming avait hâte d’en voir le bout. Et c’est vraiment dommage, du moins pour moi qui ai toujours grandement apprécié le personnage. Enfin ses différentes itérations au cinéma pour être plus précis, n’ayant jamais lu un seul des romans de Tom Clancy.
Bref. Je vais tout d’abord revenir rapidement sur cette ultime saison avant de tirer un court bilan de la série au global.

Donc pour ses dernières aventures au format sériel, Monsieur Ryan, alors directeur adjoint par intérim de la CIA devra se confronter à un cartel de la drogue birman souhaitant s’associer à un autre cartel, mexicain celui-là, afin d’inonder les États-Unis d’America of ze USA de leur produit ô combien illicite. Du moins c’est ce que semble dire les apparences, car en sous-main il se joue bien d’autres choses que du ‘simple’ trafic de drogue intercontinental…

Toujours interprété par un John Krasinski qui fait plutôt bien le boulot, nous avons de plus le bonheur de retrouver Abbie Cornish dans le rôle de Cathy Mueller, qui fait son retour après avoir disparu lors des saisons 2 et 3. Il faut dire que son absence était très remarquée par les fans car son personnage est quand même censé devenir Madame Ryan et lui donner quatre enfants. La revoir est donc de bon augure et le destin de l’analyste écrit depuis belle lurette reste donc sur les bons rails.

Les cinq premiers épisodes suivent le rythme classique de la série mais c’est bel et bien au cours du sixième que les choses s’accélèrent. On sent clairement que les trois derniers épisodes furent fondus en un seul, les classiques sixièmes, septièmes et huitièmes chapitres des saisons précédentes devenant un unique récit. Mais franchement il faut saluer le travail des monteurs et des scénaristes pour avoir réussi à rendre le tout compréhensible et fluide sans oublier de fournir une conclusion acceptable au personnage ainsi qu’à la série. Soulignons que ce dernier épisode dure tout de même une heure pour réussir à tout y caser.

Maintenant d’un point de vue général cette série aura su me satisfaire à un gros détail prêt : le héros est trop tourné vers l’action, surtout en deuxième saison où il devient un ersatz de Rambo qui à mon sens dénature le personnage de Tom Clancy. Et même si la tendance s’amoindrit en troisième saison, il n’en reste pas néanmoins un héros trop parfait qui survit à tout là où tous ses compagnons tombent comme des mouches autour de lui. Et c’est toujours lui qui résout tous les problèmes du monde, jusqu’à l’absurde.

Je veux bien croire qu’il soit le personnage central mais de là à éviter une guerre entre deux factions le matin à 11h, commander à des généraux de la Marine des ordres pour une bataille navale dans le Pacifique alors qu’il est en pleine chasse aérienne à bord d’un hélicoptère en Europe de l’Est à 14h30 pour finir en abattant un groupuscule de terroristes et désamorcer une bombe nucléaire à 17h pour terminer sa journée, ça fait peut-être un peu beaucoup...

Par contre j’ai trouvé Wendell Pierce dans le rôle de James Greer absolument parfait de bout en bout avec son côté bougon et bouboule qui laisse transparaître un homme un peu gauche, ce qu’il n’est pas du tout ! Fin limier et presque aussi bon analyste que celui qui deviendra son protégé et son ami il sait aussi démêler les vérités des politiques et de leurs magouilles avec une aisance déconcertante. Dommage que son intrigue familiale fasse partie des éléments ayant sauté dans le final raccourci.

Après Alec Baldwin, Harrison Ford, Ben Affleck et Chris Pine, c’est donc à John Krasinski d’en terminer avec ce personnage qui décidément à du mal à construire son récit sur la longueur, ce qui serait pourtant extrêmement intéressant car on pourrait le suivre lui et sa famille grandissante de ses débuts à la CIA à son accession à la Présidence des États-Unis. De fait il semble bien que c’était l’ambition première de la série qui devra malheureusement se contenter de n’être au final qu’un « Jack Ryan Begins »…

Prenez note qu’une série « Rainbow 6 » pourrait être produite avec pour personnage principal Domingo Chavez interprété par Michael Peña, introduit lors de cette saison 4. Mais au vu du traitement par-dessous la jambe qu’a connu cette ultime saison, je trouverai cela étonnant que ce projet aboutisse. Quoi qu’il en soit, elle se fera sans moi, car bien que se déroulant dans le même univers, on ne peut pas dire que l’ambiance soit du même acabit entre Jack l’analyste et la team des Forces Spéciales…

En attendant, Bye Bye Jack, on se reverra à ta prochaine (ré)incarnation...

 

L'Avis d'Amidon, le chat de la maison:


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